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Perozzi et Melandri arrivent tôt le matin chez Mascetti pour le
débaucher. Ce dernier va devoir se débiner de chez lui sans prévenir sa
femme. Manque de pot, celle-ci se réveille et s’inquiète…
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Melandri
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Ah, s’il avait découché en disant à sa femme qu’il était avec
nous, hein ?
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Perozzi
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Alors on répondra : « Madame Ali, bien sûr que votre mari est avec
nous, rendormez-vous bien tranquillement ».
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(Perozzi et Melandri arrivent près de la fenêtre et frappent un
code contre le petit carreau)
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Perozzi
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Grouille-toi, allez on s’en va.
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(Mascetti s’habille… sa femme l’observe, puis l’appelle en
chuchotant)
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Sa femme
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Lelo !
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Mascetti
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Chut, eh ! (il montre sa fille)
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Sa femme
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Où vas-tu à cette heure-ci ? (il ne répond pas) Que se passe t-il,
oh mon Dieu. Lelo, dis-moi ?
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(il se passe la main sur le visage comme s’il était tourmenté par
quelque chose de grave).
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Sa femme
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Mais dis moi au moins où tu vas !
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Mascetti
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Pas possible.
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Sa femme
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Je veux savoir ce qui est arrivé.
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Mascetti
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Je te le dirais demain. Ciao
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Sa femme
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(suppliant) Lelo !
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(Ils se retrouvent tous les trois à l’extérieur)
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Perozzi
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Tes salades, elle les avale encore hein !
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Mascetti
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Et oui, et plutôt deux fois qu’une. Elle a pas le choix d’ailleurs
la pauvre martyr, avec tout ce que je lui fais déjà endurer. Tiens
aujourd’hui elles n’ont que deux oignons à se mettre sous la dent.
Bof, ça vaut mieux, elle mangeront leur faim ça leur coupera
l’appétit.
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